Repérer précocement, intervenir et suivre les consommations addictives

Press release - Posted on Jan 08 2015
January 7, 2015

Alcool, tabac, cannabis : ces 3 substances psychoactives, dont l’une est illégale, sont les plus consommées en France. La Haute Autorité de Santé (HAS) publie ce jour un outil d’aide au repérage précoce et à l’intervention brève (RPIB) de leur consommation afin que les médecins apportent une réponse individuelle à des consommations à risque de dommages physiques, psychiques ou sociaux de leurs patients. Ce travail s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017, coordonné par la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Midelca).

Les professionnels de santé de premier recours1, notamment les médecins généralistes, sont confrontés à des difficultés en matière de repérage de la consommation de substances psychoactives, notamment de l’alcool et du cannabis. Alors que la consommation de tabac figure souvent dans le dossier des patients, la consommation d’alcool ou de cannabis est peu documentée.

La HAS met à disposition des professionnels de santé un outil simple pour :

-  repérer les consommations à risque;

-  intervenir auprès des consommateurs pour qu’ils réduisent leurs risques de dommages ;

-  accompagner et soutenir leurs efforts vers un changement de comportement durable.

 

Un processus peu chronophage qui démarre par un simple questionnaire

Le repérage précoce de consommation de substances psychoactives concerne tous les patients. Il repose sur un questionnaire qui permet d’évaluer le risque encouru et doit avoir lieu idéalement au moins une fois par an, ainsi que pour des situations particulières : grossesse, précarité, conduite de véhicules, échec scolaire, examens, changement de travail, retraite, divorce, deuil, etc.

 

5 minutes pour sensibiliser les patients à l’intérêt de réduire ses consommations à risque

La notion d’intervention brève en alcoologie existe depuis 2005. Le travail de la HAS a permis son extension au domaine de la consommation du tabac et du cannabis.  La durée de cette intervention est variable : 1 minute peut suffire à recueillir l’information concernant la consommation déclarée d’une substance. 5 minutes permettent de délivrer une information sur les résultats du questionnaire, les conséquences potentielles de cette consommation et de demander au consommateur s’il envisage de réduire sa consommation. Cette intervention de nature partenariale a pour but de favoriser la confiance et les échanges entre le consommateur et le  professionnel de santé.

L’accompagnement par les professionnels de santé doit permettre la réduction ou l’arrêt de consommation à long terme. Il s’agit de favoriser l’abstinence ou la modération et toutes les autres conduites favorables à la santé (alimentation, exercice physique, etc.)

Enfin, les pratiques à risque comme la consommation épisodique massive d’alcool (binge drinking, etc.) et les associations alcool/cannabis ou alcool/autres substances psychoactives feront l’objet d’une prise en charge adaptée.



1 Médecins généralistes, pédiatres, sages-femmes, pharmaciens d’officine, infirmier(e)s, dentistes, ainsi que les médecins du travail et les médecins scolaires

 

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