Prendre en charge une personne âgée polypathologique en soins primaires

Outil d'amélioration des pratiques professionnelles - Mis en ligne le 04 juin 2015

Cette fiche propose une approche globale centrée sur la personne âgée et sa polypathologie. Elle concerne des patients autonomes ou avec perte d’autonomie.

 Points clés

  • La prévalence des maladies chroniques augmente régulièrement en raison de l’allongement de l’espérance de vie. À partir de 75 ans, la présence simultanée d’au moins 2 maladies chroniques est très fréquente. Aux risques liés à la polypathologie, s’ajoutent ceux liés à la polymédication et à la multiplicité de prescripteurs.

  • La prise en charge des patients atteints de plusieurs maladies chroniques est un processus continu : identification des patients, information, dialogue et évaluation, planification des soins, suivi et réajustement avec le patient et son entourage.

  • Les approches les plus efficaces associent  la prise en charge des pathologies chroniques à celle des difficultés fonctionnelles, sociales et psychologiques. Elles doivent être hiérarchisées en fonction de la gravité des maladies et des priorités des patients.

  • La prise en charge est pluriprofessionnelle : elle fait appel à la concertation entre professionnels et à la délivrance au patient de messages clés harmonisés.

  • Elle met en exergue la responsabilité du médecin traitant pour coordonner le parcours, organiser les interventions des différents acteurs et gérer les médications multiples.

  • Elle nécessite d’impliquer le patient en l’informant, en lui proposant si besoin une éducation thérapeutique, et en l’associant au suivi des décisions thérapeutiques.

  • Le suivi des patients doit être renforcé dans les périodes à risque de rupture du parcours, en particulier après une hospitalisation, afin de prévenir le risque de réadmission non programmée.

  • Lorsque la situation du patient nécessite un travail formalisé à plusieurs professionnels, un plan personnalisé de santé (PPS) doit être envisagé. 

Ce qu’il faut faire

Les étapes 1, 2 et 4 sont communes à tous les patients polypathologiques de plus de 75 ans. L’étape 3 (PPS) n’est pas systématique. Une synthèse de l’approche par étapes est présentée en annexe 1.

Étape 1. Identifier les personnes âgées polypathologiques

Professionnels impliqués : médecin traitant en partenariat avec le pharmacien.

Nature de l’intervention : identification des personnes âgées de 75 ans et plus, ayant au moins 3 maladies chroniques.

Objectif : Identifier un groupe de patients à qui proposer une prise en charge renforcée et pluriprofessionnelle.

Méthode : principalementpar laconsultation du dossier médical et du volet de synthèse médicale (VSM). L’analyse des médicaments prescrits (compte Ameli, échanges avec le pharmacien (dossier pharmaceutique) peut  également permettre d’identifier des pathologies non répertoriées dans le dossier médical.

Pathologies chroniques à prendre en compte

  • Les affections de longue durée (ALD)
  • Les pathologies/problèmes de santé chroniques non ALD mais à l’origine de soins prolongés ou de gêne fonctionnelle : HTA, insuffisance rénale, arthrose invalidante

  Personnalisation de la prise en charge en fonction des profils de risque

Profils de   patients

Points de   vigilance

Interventions   à prioriser

Prédominance d’une pathologie avec des   comorbidités (ex. : insuffisance   cardiaque avec diabète et HTA) chez un patient autonome

Renforcer le suivi après une hospitalisation

Gérer la polymédication

Organiser la coopération avec le spécialiste d’organe ou référent de   la pathologie

Éduquer le patient et son entourage

Envisager un PPS*

Coexistence de plusieurs pathologies chez un   patient autonome

Établir des priorités entre les objectifs et les traitements

Gérer la polymédication

Formaliser le suivi des différents avis spécialisés

Éduquer le patient et son entourage

Envisager un PPS*

Polypathologie associée à une fragilité ou à une   perte d’autonomie, même débutante

Prévenir l’aggravation de la perte d’autonomie

Faire  une évaluation   gériatrique de soins primaires ou spécialisés

Mobiliser les aides à domicile

Envisager un PPS*

Coexistence d’une polypathologie avec une   précarité financière, sociale, énergétique, etc.

Réduire les facteurs limitant l’accès aux soins et la qualité de vie

Établir un bilan social

Mobiliser les aides sociales

Proposer un accompagnement temporaire au patient

Envisager un PPS*


* Certains patients âgés polypathologiques, même autonomes, peuvent nécessiter la mise en œuvre d’un PPS si la gestion de leurs maladies et traitements s’avère complexe avec un risque médicamenteux élevé.

 

Étape 2. Évaluer les problèmes médicaux et la situation de la personne

Dans cette étape, la révision des pathologies chroniques et des traitements, l’évaluation de la situation de la personne, et le recueil de ses priorités et préférences sont d’une importance égale : elles doivent être menées de concert.

Recueillir la principale préoccupation de la personne (« priorité du moment »)

Professionnel impliqué : médecin traitant.

Nature de l’intervention : recueil systématique de la priorité du moment de la personne (et de celles des aidants avec l’accord de la personne).

Objectif : dispenser des soins centrés sur la personne et ses besoins.

Méthode : recueil par entretien.

La (les) priorité(s) « du moment » concerne(nt) un (des) symptôme(s), des difficultés fonctionnelles ou des maladies : lombalgies, difficultés à se déplacer, insuffisance cardiaque, douleur, etc. À un moment précis, la personne a souvent une seule priorité qui ne coïncidera pas forcément avec la priorité des soignants, et qui devra être prise en compte dans les  actions mises en œuvre.

Réviser les diagnostics et les traitements

Professionnels impliqués : médecin traitant, au mieux en équipe, ou dans le cadre d’un groupe d’échange de pratique ; spécialistes  si nécessaire;  pharmacien, IDE libérale ou IDE de SSIAD.

Nature de l’intervention : réviser le nombre et le stade évolutif des différentes pathologies chroniques et les médicaments.

Objectif : expliciter les liens entre symptômes et maladies, entre plusieurs maladies, et entre maladies et traitements afin d’adapter les stratégies thérapeutiques.

Méthode :

  • Préciser le diagnostic : pour chacune des maladies sont évalués les preuves diagnostiques, le retentissement, le pronostic et les facteurs pouvant favoriser une décompensation à l’occasion d’événements intercurrents. Les maladies sont hiérarchisées en fonction de leur degré de gravité, de leurs liens, de leur évolutivité et des possibilités thérapeutiques, et le statut d’ALD est réévalué, voire renouvelé.
  • Procéder à une revue des médicaments prescrits via les ordonnances, le compte Ameli (historique des remboursements depuis 6 mois) ou le dossier pharmaceutique (historique des dispensations médicamenteuses depuis les 4 derniers mois), concertationdu médecin et du pharmacien avec le patient (et/ou son entourage). Une démarche de soins infirmiers peut mettre en évidence des difficultés de gestion des traitements, et identifier ainsi des patients à risque iatrogénique. S’assurer de la bonne observance et rechercher une éventuelle automédication. En vue de l’adaptation des doses de médicaments, l’évaluation de la clairance de la créatinine est systématique par la formule de Cockcroft et Gault.
  • Mettre en correspondance l’ensemble des traitements et les maladies/problèmes de santé à l’aide du tableau PMSA diagnostics(annexe 2), version simplifiée du programme Prescription médicamenteuse chez le sujet âgé (PMSA). S’interroger sur  l’indication d’alternatives thérapeutiques non médicamenteuses.

Évaluer la personne dans les domaines fonctionnels, psychologiques et sociaux

Professionnels impliqués : médecin traitant et acteurs de proximité, si besoin avec l’aide d’équipes gériatriques intervenant en milieu hospitalier ou d’un réseau de santé / plateforme d’appui.

Nature de l’intervention : évaluation multidimensionnelle de la personne.

Objectif : identifier les problèmes en rapport avec les difficultés fonctionnelles et psychosociales. Confirmer une éventuelle fragilité.

Méthode :

Une évaluation gériatrique de premier recours peut être réalisée en plusieurs étapes au fil des consultations et contacts avec le patient, et impliquer une visite à domicile. Elle peut être rapide si le patient est autonome, et n’a pas de problèmes sociaux. Elle peut être complétée par une évaluation gériatrique spécialisée, en cas de difficultés ou de problèmes multiples ou complexes.

À l’issue de cette évaluation : les problèmes identifiés par les professionnels sont classés par priorité à l’aide de la check-list des situations à problèmes (annexe 3). Celle-ci pourra être utilisée ultérieurement pour une concertation professionnelle.

Recueillir les préférences de la personne en termes de traitement

Professionnels impliqués : médecin traitant et équipe de soins primaires, services d’aides à la personne.

Nature de l’intervention : recueil systématique des préférences de la personne en termes de traitement médicamenteux et d’alternatives non médicamenteuses (et de celles des aidants avec l’accord de la personne) après explicitation des avantages et désavantages des différentes options thérapeutiques.

Objectif : associer la personne aux décisions thérapeutiques.

Méthode : recueil par entretien.

Les préférences de la personne sont notées dans le dossier médical et sont intégrées dans la révision des diagnostics et traitements, ainsi que dans l’évaluation gériatrique.

À l’issue de ces évaluations, la stratégie thérapeutique est réévaluée en prenant en compte les conclusions du PMSA diagnostics, les résultats de l’évaluation fonctionnelle et psychosociale du patient, ses préférences thérapeutiques, sa priorité du moment, et sa capacité à gérer ses maladies et ses traitements.

Les résultats actualisés de cette révision de stratégie thérapeutique sont notés par le médecin traitant dans le volet de synthèse médicale(VSM), inclus dans le dossier médical partagé (DMP). En cas d’ETP, avec l’accord du patient, le médecin traitant donne accès à ces informations aux autres soignants qui vont mettre en œuvre le programme d’ETP : infirmier, pharmacien, kinésithérapeute.

Étape 3. Si besoin, élaborer un PPS

Professionnels impliqués, avec l’accord de la personne : médecin traitant (pilote), autres professionnels de proximité (pharmacien, IDE libéral, IDE de SSIAD, kinésithérapeute), assistant social, professionnels de l’aide à domicile, expertise gériatrique (avec l’aide de la coordination d’appui) (cf. mode d’emploi du PPS).

Nature de l’intervention : planifier des actions de soins et d’aides en situation complexe.

Objectif : anticiper au mieux les problèmes, et les gérer de manière adaptée en termes de démarche clinique et d’organisation (individuelle, en face à face en consultation ; collective pour un travail concerté à plusieurs s’il est nécessaire).

Méthode : utilisation du questionnaire d’aide à la décision d’initier une démarche de type plan personnalisé de santé (PPS). Dans ce questionnaire, la présence de critères en sus de la polypathologie (pathologie sévère, association à des problèmes sociaux…) est une incitation supplémentaire à élaborer un PPS. La décision dépend in fine du jugement clinique du médecin traitant.

  • Si le besoin d’élaborer un PPS est confirmé, les professionnels de proximité se concertent à l’aide de la check-list des situations à problèmes. Un plan d’action est ensuite proposé avec des messages harmonisés pour le patient (ex. alimentation et AVK, régime hyposodé et insuffisance cardiaque, etc.).
  • L’élaboration du PPS est associée à la désignation d’un référent soignant, chargé de suivre l’effectivité des actions planifiées.
  • Si la situation de la personne polypathologique ne relève pas d’un PPS, le médecin partage avec les acteurs concernés, par messagerie sécurisée, des informations utiles à la prise en charge de la personne, avec son accord. Les  interventions projetées sont inscrites par le médecin traitant avec une date de suivi dans le dossier médical.


Étape 4. Assurer un suivi et des réévaluations

Professionnels impliqués : médecin traitant, au mieux en équipe ou dans le cadre d’un groupe de pairs ; spécialistes d’organes si nécessaire;  pharmacien, si besoin : IDE libérale ou IDE de SSIAD.

Nature de l’intervention : suivi et réévaluation des diagnostics et des traitements.

Objectif : assurer un suivi médical cohérent à plusieurs prescripteurs..

Méthode : suivi des optimisations diagnostiques et thérapeutiques dans la durée, réévaluer les objectifs thérapeutiques, maîtriser le risque iatrogénique en rapport avec la polymédication et l’automédication, organiser le suivi par plusieurs spécialistes (consultations, examens complémentaires), sécuriser les transitions, reconsidérer les priorités avec le patient en cas de survenue d’un nouveau problème de santé.

Suivi régulier (PMSA diagnostics au moins 1 fois par an), à renforcer dans les périodes à risque de rupture du parcours (décompensation, transitions ville-hôpital et hôpital-ville, nouvelle maladie, modification de l’entourage, etc.).

Ce qu’il faut savoir

Définition choisie de la polypathologie

Cette fiche concerne les personnes âgées de 75 ans et plus, ayant au moins 3 maladies chroniques.

Ne relèvent pas de cette approche les patients atteints de maladie sévère en phase terminale.

Épidémiologie

57 % des personnes âgées de 75 ans et plus ont au moins 1 affection de longue durée (ALD), 40 % ont au moins 2 ALD, 3,6 % au moins 3, et 0,8 % au moins 4.

Impact

La polypathologie chez les personnes âgées peut être associée à :

  • une vulnérabilité sociale et psychique accrue ;
  • une perte d’autonomie, une altération de la qualité de vie, une dépression, une déficience sensorielle.

Elle complique la pratique des professionnels de santé et retentit sur  l’organisation des soins en raison :

  • d’une incertitude diagnostique. Les diagnostics des pathologies chroniques sont parfois insuffisamment étayés, exposant au risque d’un traitement des seuls symptômes (annexe 4) ;
  • d’une polymédication (en moyenne 8 à 10 médicaments) qui accroît les risques d’interactions médicamenteuses, de mauvaise observance, d’événements indésirables et d’hospitalisations en partie évitables ;
  • des risques liés aux prescripteurs multiples :
    • fragmentation des soins, et messages contradictoires ;
    • stress et ruptures lors des transitions sanitaires programmées ou non ;
    • addition des recommandations dédiées à chaque maladie ;
  • d’une augmentation du recours aux soins et des coûts liés à laconsommation médicamenteuse et aux hospitalisations.


Une prise en charge en 5 points interdépendants

  • Poser des diagnostics précis de l’ensemble des pathologies chroniques, afin d’éviter les traitements symptomatiques et les prescriptions inutiles.
  • Optimiser les traitements.
  • Évaluer et prendre en compte le contexte de la personne dans les domaines fonctionnels, psychologiques et sociaux.
  • Impliquer, avec son accord, le patient : et si nécessaire son entourage (personne de confiance), en tant que partenaires actifs :
    • les informer obligatoirement ;
    • recueillir leur priorité du moment (symptôme ou maladie) et leurs préférences concernant les modalités de prise en charge des maladies ;
    • Proposer une éducation thérapeutique intégrant la polypathologie, si le médecin/le pharmacien/l’infirmier (si un infirmier intervient au domicile) pensent que le patient peut en bénéficier.
  • Décider d’élaborer ou non un plan personnalisé de santé (PPS). Un PPS peut être envisagé en cas de pathologie avancée, de complexité liée à la coexistence de plusieurs pathologies ou de l’association de problèmes sanitaires et sociaux. La décision revient au médecin traitant s’il estime qu’un travail concerté et formalisé à plusieurs sera une valeur ajoutée pour le patient.

Ce qu’il faut éviter

  • Traiter les symptômes sans diagnostics précis, ni hiérarchisation des pathologies et traitements,
  • Se centrer sur une pathologie.
  • Fractionner la prise en charge en une succession d’interventions spécialisées sans coordination, au risque de dispenser des messages contradictoires et d’empiler les traitements.
  • Ne pas impliquer la personne et son entourage,
  • Ne pas entendre la parole (alerte) des professionnels intervenant à domicile (professionnels de santé ou non).
  • Négliger les 4 principaux facteurs de risque d’hospitalisation : chute, polymédication, dénutrition, dépression.
  • Négliger de renforcer le suivi après une hospitalisation pour prévenir une réadmission non programmée. (check-list d’organisation de la sortie à venir),
  • Ignorer les signes d’alerte de décompensation des pathologies et / ou des traitements, et les situations à risque de déstabilisation (chaleur estivale, déménagement,  perte de l’aidant, etc.).
  • Ignorer les facteurs sociaux : qualité de l’habitat/isolement/ressources financières.

Conditions à réunir

Former les professionnels

  • aux spécificités de la polypathologie gériatrique (cascade et schéma 1+2+3 de Bouchon) (cf. Annexe 4 et portfolio OMAGE à venir) ;
  • à l’optimisation de la prescription médicamenteuse,
  • à la réalisation d’une évaluation gériatrique de premier recours ;
  • à l’ETP, notamment concernant les 3 principaux risques d’hospitalisation : iatrogénie, dépression chute ;
  • au travail de concertation et de suivi à plusieurs professionnels (PPS) ;
  • à dépister la souffrance de l’aidant et le risque de maltraitance.

Faire évoluer l’organisation des soins primaires

  • Rendre accessibles les moyens d’échange et de partage de l'information entre professionnels : messageries sécurisées de santé, dossier médical partagé (DMP),
  • Systématiser le repérage des patients cibles dans les logiciels métier de médecins généralistes,
  • Améliorer la coopération entre équipes de soins primaires et spécialistes de recours au niveau des territoires de santé :
    • établir localement des protocoles pluriprofessionnels sur La prise en charge des patients âgés polypathologiques,
    • aider à la reconnaissance des différents acteurs entre eux et à la définition de leurs responsabilités respectives,
    • développer les échanges avant une consultation de spécialité pour clarifier les besoins.

Critères de suivi

  • Nombre de personnes pour lesquelles le protocole est utilisé/nombre de personnes âgées ayant au moins 3 maladies chroniques dans la patientèle,
  • Évaluation des résultats des soins et du recours aux soins de personnes âgées ayant au moins 3 maladies ou problèmes de santé chroniques : satisfaction des professionnels et des patients – prévention de la perte d’autonomie - nombre d’hospitalisations et réhospitalisations, non programmées, dans l’année.

Exemples de réalisations ou de projets en cours

Annexes

Annexe 1. Synthèse de l’approche

Identification des patients

 

Évaluer les problèmes médicaux et la situation de la personne

 

Réévaluation de la stratégie thérapeutique :
traitement médicamenteux et non médicamenteux,
en accord avec la personne

Suivi
et réévaluations

 

75 ans et +

Au moins 3 pathologies chroniques

 

  • Recueillir la priorité du moment de la personne
  • Préciser les diagnostics et optimiser les traitements                          --->  PMSA diagnostics
  • Évaluation  fonctionnelle, psychologique et sociale     ---> Check-list de concertation
  • Recueillir les préférences de la personne en termes de traitement

 

Selon le jugement du médecin traitant :

  • Questionnaire initiation PPS
  • PPS

 

Suivi régulier PMSA diagnostics  au moins une fois par an, à renforcer dans les périodes à risque de rupture du parcours

 

Annexe 2. Tableau PMSA diagnostics

PMSA diagnostics

Pathologies /

Problèmes de santé

Preuves diagnostiques ?

Optimisation diagnostique ?

Oui/non

Traitements et alternatives non   médicamenteuses

Optimisation thérapeutique ?

Oui/non

Remarques

 

 

 

 

 

 

 

Les modalités de remplissage du tableau PMSA diagnostics, respectivement par les médecins de ville et par les médecins hospitaliers, ont été explicitées dans 2 diaporamas en accompagnement de cette fiche.

 

Annexe 3. Check-list de concertation entre professionnels

 

Annexe 4. Spécificités cliniques de la personne âgée de plus de 75 ans

La « décompensation en cascade des pathologies » (exemple : dépression puis dénutrition avec sarcopénie → chutes répétées → chute avec fracture). 

La décompensation fonctionnelle d’un organe (théorie 1+ (2) +3 de JP Bouchon), sous l’effet d’un événement intercurrent. Les effets du vieillissement (1) réduisent progressivement les réserves fonctionnelles, sans jamais à eux seuls entraîner la décompensation. Les affections chroniques surajoutées (2) altèrent les fonctions. Les facteurs de décompensation (3) sont souvent multiples et associés chez un même patient : affections médicales aiguës, pathologie iatrogène et stress psychologique. Il est nécessaire pour le médecin et le patient d’identifier ces situations à risque de décompensation et de définir des signes d'alerte.

  schema 1+2+3

 À titre d’illustration, des cas cliniques sont accessibles sur ce lien et dans les fiches portfolio (à venir).


Publications HAS en rapport

Cette fiche met en lien les autres publications de la HAS en rapport avec le parcours de soins des personnes âgées   polypathologiques : prise en charge de la fragilité, gestion de la prescription médicamenteuse, éducation thérapeutique du patient, communication et concertation des professionnels de santé, organisation de la sortie d’hospitalisation :

 

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