Les critères d’aboutissement du traitement d’orthopédie dento-faciale

Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 01 déc. 2003 - Mis à jour le 19 juil. 2006

Répondre aux questions suivantes :

  1. Quelle est la fonction occlusale à laquelle il faudrait aboutir en denture définitive ?
  2. Quels sont les critères de bon positionnement des dents par rapport aux bases squelettiques en fin de traitement dans les trois dimensions de l'espace ?
  3. Quels sont les facteurs fonctionnels de stabilité du traitement ?
  4. La contention est-elle nécessaire, indispensable ? Si oui, sous quelle forme et pendant combien de temps ?
  5. Quelles sont les complications du traitement susceptibles d'empêcher son aboutissement ?

 

Fonction occlusale à laquelle il faudrait aboutir en denture définitive

L’occlusion fonctionnelle fait référence « aux contacts occlusaux des dents maxillaires et mandibulaires au cours des fonctions (mastication, déglutition et élocution) ».

Les concepts occlusaux classiques, essentiellement décrits en thérapeutique prothétique, n’ont pas démontré leur validité en orthopédie dento-faciale (ODF). Il existe une multitude d’occlusions possibles non pathogènes et efficaces.

Par consensus, il est considéré en l’absence de pathologie de l’articulation temporomandibulaire (ATM) que :

  • le mouvement de fermeture doit se faire sans interférence et être rectiligne ;
  • la distance entre les positions d’intercuspidation maximale (OIM) et l’occlusion centrée (OC) ne devrait pas être supérieure à 2 mm ;
  • le chemin de fermeture mandibulaire, défini par le chemin suivi par la mandibule entre la position de repos et la position de fermeture habituelle, doit être rectiligne.

 


Critères de bon positionnement des dents par rapport aux bases squelettiques en fin de traitement dans les trois dimensions de l'espace

Il n’existe pas de critère systématique de bon positionnement des dents par rapport aux bases squelettiques. Chaque patient doit faire l’objet d’une étude individualisée pour déterminer les objectifs optimaux de fin de traitement dans les trois dimensions de l’espace.

 

Facteurs fonctionnels de stabilité du traitement

Par consensus, il est admis qu’un contexte d’harmonie fonctionnelle orale et nasale est nécessaire à la stabilité d’un traitement d’ODF. Toutefois, après tout traitement orthodontique :

  • l’activité fonctionnelle crée un nouvel équilibre de la fonction occlusale et des orientations  alvéolaires selon la répartition des contraintes subies par les dents et leur tissus de soutien au cours du déroulement de ces fonctions ;
  • l’équilibre et la reconstruction osseuse varient dans le temps, suivant en cela l’évolution physiologique normale et naturelle due au vieillissement.

Le projet thérapeutique prendra en compte la rééducation fonctionnelle tout en sachant que, compte tenu des facteurs anatomiques et pathologiques, les anomalies fonctionnelles peuvent ne pas être corrigées ou ne l’être que partiellement.

 

Contention. Est-elle nécessaire, indispensable ?
Si oui, sous quelle forme et pendant combien de temps ?

La revue de la littérature concernant la stabilité des résultats postorthodontiques révèle qu’une certaine quantité de récidives est le lot commun de l’ODF. Ces résultats incitent à prendre des précautions pour garantir la stabilité du traitement orthodontique à défaut de parfaitement maîtriser les facteurs régissant la stabilité de ces résultats. La durée souhaitable pour la période de contention peut excéder les délais prévus par la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP).

 

Complications du traitement susceptibles d'empêcher son aboutissement

Supposé ou réel, le risque thérapeutique peut prendre diverses formes :

  • état précarieux, caries liées à un déficit de coopération;
  • rhizalyses ;
  • allergie ou intolérance aux produits orthodontiques ;
  • atteintes parodontales ;
  • désordres crânio-mandibulaires (DCM) ;
  • traumatisme(s) ;
  • maladie(s) grave(s).

Ces complications sont susceptibles de contrarier les objectifs du traitement ODF ; elles imposent une révision des objectifs de traitement, voire l’arrêt de ce traitement.

Il faut arrêter le traitement en présence :

  • d’une rhizalyse d’une importance inattendue risquant de contrarier le pronostic du bon maintien des dents sur l’arcade dans de bonnes conditions fonctionnelles et esthétiques ;
  • d’une allergie vraie au matériau utilisé pour le traitement ;
  • d’une coopération insuffisante du patient.

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