Le terme de « culture de sécurité » apparait pour la première fois dans le rapport que des experts du Groupe consultatif international pour la sûreté nucléaire (INSAG), intitulé «Rapport récapitulatif sur la réunion d'analyse de l'accident de Tchernobyl » ont rendu à propos de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Ce terme s’est imposé par la suite dans l’agenda de toutes les industries dans lesquelles des risques doivent être gérés.

Dans le domaine de la santé, cette culture constitue un élément préalable incontournable à prendre en compte pour mener de manière efficace des actions d’amélioration de la sécurité des patients. Il est maintenant clairement établi que la cause des évènements indésirables qui surviennent chez les patients est rarement liée au manque de connaissance des professionnels ; le plus souvent ces évènements indésirables sont le fait de défauts d’organisation, d’absence de vérification, d’insuffisances de coordination ou de communication, donc à un manque de culture commune de sécurité. Améliorer la sécurité des patients implique de prendre en compte la culture de sécurité des acteurs.

Plusieurs définitions sont disponibles. Celle adoptée en 2006 par la société européenne pour la qualité des soins (European Society for Quality in Health Care) est la plus connue : la culture de sécurité désigne un ensemble cohérent et intégré de comportements individuels et organisationnels, fondé sur des croyances et des valeurs partagées, qui cherche continuellement à réduire les dommages aux patients, lesquels peuvent être liés aux soins.

 

Culture de sécurité : mieux comprendre pour agir plus efficacement

De quoi s’agit-il ?

La culture de sécurité des soins est un ensemble de manières de faire et de penser qui contribuent à la sécurité du patient et qui sont partagée au niveau de l’organisation (équipe de professionnels, établissement de sante). 

Dans le domaine de la santé cette culture de sécurité est un élément primordial pour mener de manière efficace des actions d’amélioration de la sécurité du patient.

Selon James Reason quatre composantes constituent la culture de sécurité :

  1. La culture du reporting ou du signalement de la part du groupe
  2. La culture du retour d’expériences (learning)
  3. La culture juste (management équitable)
  4. La culture du travail en équipe

 

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Pourquoi est-il important de développer la culture de sécurité ?

La culture de sécurité  participe aux performances des organisations de santé en leur permettant d’être informées, fiables, sures, résilientes et apprenantes.

 

Peut-on évaluer la culture de sécurité ?

Avant de mettre en place des actions pour développer une culture de sécurité des soins, il faut apprécier son niveau. En santé, la méthode d’évaluation la plus utilisée est quantitative. Elle est basée sur une enquête via l’administration d’un questionnaire anonyme remis aux professionnels de santé pour explorer leurs attitudes et comment ils perçoivent la sécurité des soins.

Evaluer la culture de sécurité présente en soi un intérêt pédagogique fort et permet déjà de la faire progresser par une prise de conscience de son existence.

En pratique ?

Cinq documents disponibles, dont la majorité sont le fruit d’une collaboration entre la HAS et la FORAP :

  • le questionnaire pour mesurer la culture de sécurité des soins en établissement de santé (version française 2023 de l'Hospital Survey on Patient Safety Culture développé par the Agency for Healthcare Research and Quality, validée initialement par le Ccecqa en 2009) ;
  • un diaporama pour aider les établissements de santé à partager et restituer les données des enquêtes menées (HAS- FORAP, 2023) ;
  • un outil Excel   pour aider à mesurer la culture de sécurité en ville auprès des médecins généralistes (HAS).

 

 

Pour aller plus loin :

 

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Service Évaluation et Outils pour la Qualité et la Sécurité des Soins (EvOQSS)