Comment améliorer la qualité et la sécurité des prescriptions de médicaments chez la personne âgée ?

Outil d'amélioration des pratiques professionnelles - Mis en ligne le 28 oct. 2014

L’âge et la polypathologie majorent les risques de sous-traitement, de iatrogénie médicamenteuse et de faible observance.

Les événements indésirables liés aux médicaments (EIM) renvoient à toute situation où un effet délétère est associé à l’utilisation d’un médicament. L’impact sanitaire des EIM en fait un des priorités de santé publique en raison de leur fréquence et de leur gravité.

Points clés

  • La plupart des EIM sont évitables par une prise en charge appropriée, le repérage des patients à risque et leur prise en charge précoce en cas d’alerte.
  • À l’origine d’EIM évitables on identifie des défauts de surveillance clinique,  d’information/éducation des patients  et de coordination entre prescripteurs.
  • Les médicaments usuels et souvent indispensables (anticoagulants, diurétiques, antiagrégants, antihypertenseurs, psychotropes) sont responsables de la majorité des EIM
  • La consultation du compte AMELI et du celle dossier pharmaceutique sont des moyens efficaces d’établir la liste des médicaments délivrés au patient.
  • Tout nouveau symptôme chez un patient âgé doit conduire à évoquer la possibilité d’un EIM (reflexe iatrogénique).
  • Une attention particulière doit être portée aux sorties d’hospitalisation, moments de majoration du risque iatrogène.
  • La prévention des EIM nécessite un exercice en équipe pluriprofessionnelle.
  • Elle nécessite également une concertation accrue entre soins de premier recours et soins spécialisés, une implication du patient et une mobilisation de l’entourage et des aidants
  • L’élaboration d’un protocole pluriprofessionnel entre les acteurs ambulatoires et hospitaliers est proposée pour formaliser cette pratique. Les étapes de ce protocole sont :
    • repérer les patients à risque d’EIM
    • identifier les situations à risque et mettre en place des alertes permettant de les gérer ;
    • confronter la liste des médicaments pris avec la liste hiérarchisée des maladies. Sur cette base, optimiser les traitements en tenant compte du point de vue du patient ;
    • renforcer la surveillance clinique et biologique des traitements ;
    • sécuriser la gestion des traitements et maladies, en prenant en compte les difficultés d’observance du patient, notamment par l’éducation thérapeutique, par le conseil pharmaceutique et l’intervention d’infirmiers en tant que de besoin.

 

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