Démarche palliative : intervenir tôt pour une meilleure qualité de vie à l’hôpital et à domicile

Communiqué de presse - Mis en ligne le 24 févr. 2017
24 février 2017

La démarche palliative consiste à repérer précocement les besoins en termes de soins palliatifs et à en faciliter le recours pour les personnes approchant de leur fin de vie. Ces soins dont l’objectif est d’améliorer la qualité de vie du patient ne sont pas uniquement réservés à des unités et espaces dédiés mais peuvent être mis en œuvre sur le lieu de vie du patient. Dans le cadre du plan national 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement en fin de vie, la Haute Autorité de Santé (HAS) met à disposition de l’ensemble des professionnels de santé des documents pour les aider à intégrer la démarche palliative dans leurs pratiques et à mettre en œuvre des soins palliatifs au domicile ou en établissement médico-social.

Qu’appelle-t-on la démarche palliative ?

Partie intégrante de la prise en charge du patient, la démarche palliative consiste à aborder les situations de fin de vie de façon anticipée. Elle permet d’offrir la meilleure qualité de vie possible au patient malgré sa maladie tout en respectant ses volontés. Centrée sur les besoins, les attentes et les projets du patient, de sa famille et de ses proches, elle permet la mise en œuvre d’un accompagnement psychologique, de soins de confort et accorde une place aux questions éthiques.
Lorsque le traitement spécifique de la maladie atteint ses limites, elle facilite le passage progressif aux soins palliatifs dont les objectifs sont de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes du patient, mais aussi de prendre en compte sa souffrance psychologique, spirituelle et sociale. Les soins palliatifs sont adaptés aux améliorations et aux complications de la maladie jusqu’au décès.

Que propose la HAS pour développer la démarche palliative et faciliter les soins palliatifs dans le lieu de vie du patient ?

La prise en charge palliative à domicile ou en établissement médico-social nécessite l’intervention et la coordination de nombreux acteurs, l’intervention éventuelle de ressources spécialisées et le soutien des aidants.
C’est pourquoi, tous les professionnels de santé sont invités à intégrer une culture palliative dans leurs pratiques, quels que soient leur spécialité et leurs lieux d’exercice afin de favoriser la sortie de l'hôpital et le maintien à domicile des patients relevant des soins palliatifs.

Pour les aider, la HAS a publié 3 documents à leur intention :
- un document explicitant la démarche palliative qui propose des outils pour identifier les patients concernés et des conseils pour en parler avec eux ;
- une fiche parcours sur la sortie d’hospitalisation détaillant les actions à mettre en œuvre pour préparer et organiser la sortie d’un patient qui reçoit des soins palliatifs (désigner un professionnel responsable de la sortie du patient, anticiper l’appel aux services d’appui…) ;
- une fiche parcours sur le maintien à domicile des patients qui nécessitent des soins palliatifs. Cette fiche reprend des points clefs pratiques sur les services d'appui à solliciter, la coordination de la prise en charge, l’accompagnement du patient et des aidants…

Est-il possible d’administrer des soins palliatifs dans le lieu de vie du patient ?

La mise en œuvre des soins palliatifs est possible dans les établissements de santé mais également dans les établissements médico sociaux et à domicile lorsque le patient le souhaite.
Toutefois, alors que 85% des patients souhaitent finir leur vie chez eux, seuls 37% sont décédés à domicile en 2014. Si les hospitalisations restent fréquentes, les soins palliatifs doivent pouvoir être mis en œuvre à domicile ou en Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Ces soins doivent permettre à un plus grand nombre de patients de finir leur vie dans leur lieu de vie. En revanche, ils demandent aux équipes une préparation et une anticipation de la sortie de l’hôpital du patient concerné.

Quel est l’intérêt de débuter tôt des soins palliatifs ?

Effectués simultanément aux traitements spécifiques de la maladie ou non, les soins palliatifs ne se limitent pas aux soins des derniers jours ou dernières semaines de vie. Ils peuvent être proposés précocement dans l’évolution d’une maladie grave. Plusieurs études montrent que les soins palliatifs débutés tôt améliorent le contrôle des symptômes, la qualité de vie, et dans certains cas, peuvent augmenter l’espérance de vie.
Par ailleurs, parler de la démarche palliative avec son patient bien avant sa fin de vie facilite son accompagnement et sa participation aux décisions médicales qui le concernent.

Comment en parler avec son patient le plus tôt possible ?

Plusieurs situations permettent d’initier un dialogue entre le médecin et son patient : annonce d’une maladie grave, complication ou encore apparition d’une comorbidité.
L’essentiel réside dans l’explication et la compréhension du mot « palliatif » qui est souvent compris comme s’appliquant aux « dernières semaines de vie » alors que ce n’est pas le cas. Le respect du patient, son information et son écoute sont des points clefs de ce dialogue qui doit exister tout au long de sa maladie.

Nous contacter

Service Presse
  • Mohamed Bouhadda - Chef du service presse
    Marina Malikité - Attachée de presse - 01 55 93 73 52
    Stéphanie Lecomte - Attachée de presse - 01 55 93 73 17
  • contact.presse[at]has-sante.fr

    Ces n° sont réservés aux journalistes, nous ne sommes pas habilités à répondre aux autres demandes.

     
  • Nous contacter

Voir aussi

Toutes nos publications sur