Actualisation des actes de biologie médicale relatifs au diagnostic de la cysticercose - Argumentaire

Evaluation des technologies de santé - Mis en ligne le 05 juil. 2018 - Mis à jour le 05 juil. 2018

Contexte

La cysticercose est l’infection de l’Homme par le stade larvaire de Tenia solium, ver plat de la classe des cestodes qui parasite l’intestin grêle. Elle est surtout présente en zones tropicales et subtropicales mais persiste dans quelques pays européens. Les trois formes les plus communes de cysticercose sont : i) la cysticercose sous-cutanée et musculaire, ii) la neurocysticercose ; iii) la cysticercose oculaire. Selon l’OMS, 30% des épilepsies dans le monde seraient la conséquence de neurocysticercoses. Cela représenterait entre 2,56 et 8,30 millions de neurocysticercoses pour 50000 morts par an.

Le diagnostic de la cysticercose est difficile en raison de la faible spécificité des signes cliniques et du délai d’apparition des symptômes après l’infection. Le diagnostic biologique repose essentiellement sur la recherche d’anticorps sur sérum ou sur liquide cérébrospinal.

Objectif

L’objectif de ce travail est de renseigner les techniques de sérodiagnostic actuellement pertinentes pour le diagnostic de la cysticercose.

Méthode

La méthode comprend la réalisation d’une analyse critique de la littérature synthétique disponible compilée avec la position des organismes professionnels.

Conclusion

La HAS considère que:

  • le diagnostic d’une suspicion de cysticercose passe par la rechercher d’anticorps circulant par technique immunoenzymatique (EIA ou «ELISA») et par immunoempreinte (IE «Western blot»);
  • le cas échéant, devant une suspicion de neurocysticercose la recherche d’anticorps se fait sur liquide cérébrospinal par EIA et IE. Elle est complétée par une recherche d’antigène dans le liquide cérébrospinal par EIA;
  • les autres techniques ne sont plus à utiliser: l’hémagglutination indirecte (HAI), l’immunoélectrophorèse (IELP), l’électrosynérèse (ELS), la coélectrosynérèse (COES), l’hémagglutination sensibilisée (HAGG), l’immunofluorescence indirecte (IFI) et l’immunodiffusion double (IDD-Ouchterlony);
  • le suivi sérologique de la cysticercose avec une recherche itérative d’anticorps du sérum ayant servi au sérodiagnostic de dépistage n’est plus indiqué; le suivi est réalisé aujourd’hui par imagerie.

Nous contacter

Évaluation des actes professionnels