Nature de la demande

Réévaluation ASMR

Intérêt clinique important dans l’ostéoporose post-ménopausique uniquement en 2e intention mais pas d’avantage clinique démontré dans la stratégie thérapeutique

 

  • L’indication remboursable de PROLIA dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique demeure restreinte aux femmes à risque élevé de fractures et en 2e intention, en relais d’un traitement par bisphosphonates.

  • En l’absence de supériorité démontrée en termes d’efficacité anti-fracturaire par rapport aux autres traitements disponibles, de son profil de tolérance comportant des ostéonécroses et des fractures atypiques, de fractures vertébrales multiples survenant à l’arrêt du traitement (effet rebond) et des inconnues sur l’observance en vie réelle, PROLIA n’a plus d’avantage clinique démontré dans la stratégie thérapeutique.

  • Lorsqu’un arrêt du denosumab est envisagé, un traitement anti-résorbeur est à prévoir pour limiter l’effet rebond.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par PROLIA reste important dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique en deuxième intention en relais des bisphosphonates uniquement chez les patientes à risque élevé de fracture. Les patientes à risque élevé de fracture sont définies comme : - patientes ayant fait une fracture par fragilité osseuse, - en l’absence de fracture, les femmes ayant une diminution importante de la densité osseuse (T score < -3) ou ayant un T score = -2,5 associé à d’autres facteurs de risque de fracture en particulier, un âge > 60 ans, une corticothérapie systémique ancienne ou actuelle à une posologie = 7,5 mg/jour d’équivalent prednisone, un indice de masse corporelle < 19 kg/m², un antécédent de fracture de l’extrémité du col du fémur chez un parent du premier degré (mère), une ménopause précoce (avant l’âge de 40 ans).


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

V (absence)

Considérant : - l’efficacité anti-fracturaire du denosumab démontrée par rapport au placebo dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique aussi bien pour la prévention des fractures vertébrales que de celles du col fémoral (étude FREEDOM) mais, - l’absence d’étude de supériorité par comparaison directe aux biphosphonates en termes d’efficacité anti-fracturaire, alors que cette comparaison était réalisable, - les préoccupations et les incertitudes relatives au signal de fractures vertébrales survenant à l’arrêt du traitement (effet rebond), - le profil de tolérance peu différent de celui des bisphosphonates en ce qui concerne les ostéonécroses de la mâchoire et les fractures atypiques, - des inconnues sur l’observance en vie réelle avec la nécessité d'un suivi et d'une observance stricte pour limiter les risques d'interruption de traitement et d'effet rebond, la Commission de la transparence considère que PROLIA n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie thérapeutique de prise en charge de l’ostéoporose post-ménopausique chez les patientes à risque élevé de fracture, en deuxième intention en relais des bisphosphonates. La stratégie thérapeutique comprend les comparateurs mentionnés dans la partie 7 du présent document.