10 mai 2010

La Haute Autorité de Santé, suite à la saisine du Ministère de la Santé et dans le cadre du Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011, publie, à destination des professionnels de santé, des recommandations concernant la prise en charge de consommateurs de cocaïne.

Le niveau de consommation de cocaïne a atteint des niveaux importants en France et s’étend désormais à tous les milieux socioprofessionnels. Cette consommation expose les consommateurs à des risques sanitaires qu’ils ignorent et qui restent également souvent méconnus des professionnels de santé non addictologues. Afin de répondre à cet enjeu de santé publique, des recommandations de bonnes pratiques sont publiées ce jour.

Ce travail, mené par la HAS, s’articule autour des questions suivantes :

  • Quelles informations apporter aux professionnels sur les données cliniques de la consommation de cocaïne et ses complications ?
  • Quelles stratégies de prise en charge médico-psycho-sociale proposer pour faciliter l’arrêt de consommation de cocaïne ?
  • Y a-t-il des spécificités de prise en charge selon certaines populations ou situations ?

Les recommandations permettent de faire un état des lieux des données épidémiologiques actuelles, des types de consommateurs et de consommations, des phases cliniques de l’addiction et de ses complications somatiques et psychiatriques. Elles proposent des éléments de prises en charge des consommateurs de cocaïne.

Le schéma de prise en charge proposé tient compte des types de consommation (usage occasionnel, abus ou dépendance). Dans tous les cas, les interventions de réduction des risques sont recommandées. Le repérage de la consommation et des facteurs de risque d’abus ou de dépendance est un temps essentiel. Une intervention précoce visant à sensibiliser le consommateur et à le motiver à changer est recommandée lorsqu’il n’est pas encore dépendant.

Les psychothérapies (psycho-dynamiques, cognitives et comportementales, ou systémiques) sont recommandées en cas de dépendance. La prise en charge psychosociale doit faire partie intégrante du programme de soins des consommateurs dépendants. La place des traitements médicamenteux est actuellement très limitée. Il n’existe pas de médicament de substitution. Quelques médicaments peuvent être utilisés, hors AMM, dans des situations particulières (gestion du syndrome de sevrage, prévention de la rechute).

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