Face à la situation exceptionnelle à laquelle est confronté notre système de soins, la HAS s’est adaptée, depuis mars 2020, pour poursuivre les activités nécessaires, permettre aux professionnels de santé de se concentrer sur la lutte contre l’épidémie et produire des avis en urgence sur la Covid-19.
Actualités presse


La HAS mobilisée pour la santé des femmes
A l’occasion de la journée internationale d’action pour la santé de la femme, mercredi 28 mai 2025, la HAS fait le point sur ses dernières recommandations élaborées sur cet enjeu majeur. Avec une priorité : améliorer la prise en charge des femmes et mieux les accompagner tout au long de leur vie.

Vers une meilleure collaboration entre la protection de l’enfance et la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
Les enfants qui bénéficient d’une mesure de protection [1] , [2] ont à la fois un risque plus important de présenter des troubles psychiques et neurodéveloppementaux et des difficultés d’accès aux soins psychiatriques. Par ailleurs, la continuité de leurs parcours de soins peut ensuite être compromise, entre autres, par manque de coordination entre les acteurs de protection de l’enfance et ceux de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Dans ce contexte, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est auto-saisie pour élaborer une recommandation afin de favoriser la coordination entre les acteurs des deux champs concernés. Ce travail s’inscrit dans le cadre de son propre programme « santé mentale et psychiatrie » et dans un contexte où la santé mentale est Grande cause nationale 2025.

Mieux prévenir et gérer les événements indésirables graves associés aux soins survenant chez les nouveau-nés
Face à l'augmentation de la mortalité infantile en France, et sachant que cette évolution préoccupante a des origines multifactorielles, la HAS a analysé 328 déclarations d’événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) survenus spécifiquement chez les nouveau-nés et reçues entre le 1er mars 2017 et le 27 mai 2024. Le rapport publié aujourd’hui identifie les causes de ces EIGS et en tire des enseignements conduisant à formuler dix préconisations. Il a pour objectif d’éclairer sur les circonstances des accidents déclarés, d’orienter les actions des pouvoirs publics et des acteurs de la périnatalité, et ainsi de consolider le niveau de sécurité des prises en charge périnatales en France.

Papillomavirus (HPV) : le rattrapage vaccinal recommandé chez les femmes et les hommes jusqu’à 26 ans révolus
L’infection à papillomavirus humains (HPV, Human Papilloma Virus en anglais) est extrêmement courante, surtout au début de la vie sexuelle. Même si ces virus sont la plupart du temps éliminés par le système immunitaire, ils sont responsables chaque année de près de 6 400 nouveaux cas de cancer, principalement du col de l’utérus et 35 000 lésions précancéreuses. Actuellement, la vaccination est recommandée en France pour les jeunes filles et les jeunes garçons, âgés de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage vaccinal pour les deux sexes, entre 15 et 19 ans révolus. Elle est également recommandée jusqu’à 26 ans révolus pour les hommes qui ont ou ont eu des relations sexuelles avec des hommes (HSH). La HAS a évalué l’opportunité d’élargir le rattrapage à tous les jeunes adultes, jusqu’à 26 ans révolus. Aujourd’hui, elle recommande cet élargissement au ministère chargé de la Santé, tout en rappelant que la priorité demeure la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans, chez qui la couverture vaccinale reste insuffisante.

Grippe saisonnière : la HAS précise la place des vaccins Efluelda et Fluad dans la stratégie vaccinale
Infection respiratoire aigüe, la grippe saisonnière provoque chaque année un nombre important de décès et d'hospitalisations, notamment chez les personnes âgées, et une tension élevée du système de soins. Après une saison grippale particulièrement sévère cette année, la Haute Autorité de santé (HAS) a requestionné la place des vaccins grippaux injectables haute dose Efluelda (Sanofi) et adjuvanté Fluad (Vifor France) dans la stratégie vaccinale contre la grippe chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Sur la base des dernières données disponibles concernant l'impact sanitaire élevé de la grippe, et la capacité de ces vaccins à réduire le nombre de consultations et d'hospitalisations, la HAS recommande au ministère chargé de la Santé leur utilisation préférentielle par rapport aux vaccins grippaux injectables standard chez les personnes de 65 ans et plus.

Fin de vie : pas de définition objective du pronostic temporel à l’échelle individuelle
Dans le contexte de l’examen du projet et des propositions de loi sur l’accompagnement des malades et la fin de vie, le ministère chargé de la Santé a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’éclairer les notions de « pronostic vital engagé à moyen terme » et d’« affection en phase avancée ou terminale ». Ces notions sont toutes deux débattues au cours des travaux parlementaires comme étant susceptibles de servir de critère pour déterminer les personnes à même de bénéficier de l’aide à mourir. La HAS s’est appuyée sur les travaux d’un groupe de travail multidisciplinaire incluant une analyse de la littérature scientifique, un état des lieux des législations internationales ainsi que des auditions d’experts. Elle publie aujourd’hui ses conclusions. En l’absence de consensus médical, il s’avère selon la HAS impossible, quel que soit le critère retenu, de définir avec une certitude suffisante un pronostic temporel individuel.