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Réévaluation.

Avis favorable au remboursement comme traitement bronchodilatateur continu destiné à soulager les symptômes chez les patients adultes présentant une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Le service médical rendu est désormais important, auparavant il était insuffisant.

Quel progrès ?

Pas de progrès par rapport au tiotropium.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

Le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de BPCO doit comporter une évaluation du stade de sévérité de la BPCO fondée sur les symptômes (toux chronique, dyspnée à l’effort, production d’expectorations purulentes, exacerbations) et l’état fonctionnel respiratoire.

L’arrêt du tabac est la seule mesure susceptible de ralentir le déclin du VEMS. La vaccination antigrippale est préconisée. A ce jour, aucun médicament n’a montré d’effet sur la prévention de l'évolution de la BPCO vers l'insuffisance respiratoire chronique. La réhabilitation cardio-respiratoire à l’effort entraîne une amélioration des symptômes, de la qualité de vie et de la participation aux activités quotidiennes, et contribue à diminuer l’incidence des exacerbations. Les symptômes (dyspnée, exacerbations) conditionnent les choix thérapeutiques médicamenteux.

La prise en charge médicamenteuse de la BPCO, en dehors des exacerbations, se fait par paliers en fonction du stade de sévérité et de la réponse au traitement. Les médicaments utilisés visent à :

  • Prévenir et à contrôler les symptômes ;
  • Réduire la fréquence et la sévérité des exacerbations ;
  • Améliorer la qualité de vie ;
  • Améliorer la tolérance à l’exercice.

Les bronchodilatateurs de longue durée d’action bêta-2 agoniste (LABA) ou anti-muscarinique (LAMA) sont recommandés lorsqu'un traitement symptomatique continu est nécessaire, c'est-à-dire lorsqu’une dyspnée quotidienne ou des exacerbations persistent malgré une utilisation journalière répétée d'un bronchodilatateur de courte durée d'action.

Une réévaluation clinique et fonctionnelle est proposée 1 à 3 mois puis tous les 3 à 12 mois selon la sévérité de la BPCO.

Si la dyspnée persiste, l’association d’un bêta-2 agoniste de longue durée d’action et d’un anticholinergique de longue durée d’action peut améliorer la fonction respiratoire (VEMS), la qualité de vie, la dyspnée et diminue les exacerbations sans augmenter les effets indésirables.

En cas d’exacerbations fréquentes malgré un traitement optimal par bronchodilatateur, on peut proposer une association LABA + corticoïdes inhalés (CSI) en respectant les seuils de VEMS de l’AMM, ou en cas de dyspnée associée (mMRC ≥ 2) une association LABA + LAMA. La trithérapie (LABA + LAMA + CSI) est indiquée en cas de persistance des exacerbations malgré une de ces options. La persistance de la dyspnée ou d’exacerbations malgré une trithérapie fait envisager d’autres traitements (macrolides si exacerbations, morphiniques à faible dose si dyspnée réfractaire, discussion de traitements endobronchiques en centre spécialisé).

L'oxygénothérapie continue est réservée aux patients ayant une hypoxémie diurne (PaO2 ≤ 55 mm Hg) observée à distance d'un épisode aigu et ce malgré un traitement optimal.

Place du médicament

EKLIRA GENUAIR (bromure d’aclidinium), bronchodilatateur anticholinergique de longue durée d’action, est un traitement symptomatique continu de la BPCO lorsque les symptômes persistent malgré l’utilisation pluriquotidienne d’un bronchodilatateur de courte durée d’action. Il ne doit être poursuivi que si le patient en ressent un bénéfice.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par EKLIRA GENUAIR (bromure d’aclidinium) est important dans l’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

V (absence)

Compte tenu :

  • de la démonstration de la non-infériorité de l’aclidinium par rapport au tiotropium en termes de VEMS pré-dose , critère intermédiaire, (0,007 L (IC95% [-0,021 ; 0,035]) ;
  • de la démonstration d’une efficacité sur le taux annuel d’exacerbations modérées à sévères de l’aclidinium, mais uniquement par rapport au placebo (0,44 dans le groupe aclidinium et 0,57 dans le groupe placebo, RR=0,78 ; IC95% [0,68 ; 0,89]) ;
  • de l’absence de donnée comparative de l’impact sur la qualité de vie ;
  • du besoin médical partiellement couvert par l’existence d’alternatives ayant démontré une efficacité modeste sur la bronchodilatation ;

la commission de la Transparence considère que EKLIRA GENUAIR (bromure d’aclidinium) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au tiotropium dans le traitement symptomatique continu de la BPCO.


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