Nature de la demande

Extension d'indication

Nouvelle indication.

Avis favorable à l'inscription sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux et sur la liste des spécialités agréées à l’usage des collectivités uniquement dans la sous population représentée par les patients atteints d’un adénocarcinome du pancréas métastatique avec mutation germinale des gènes BRCA1/2 sans signes de progression après au minimum 16 semaines de chimiothérapie de première ligne à base de platine et qui ne sont pas éligibles à la poursuite de la chimiothérapie contenant des sels de platine.

Avis défavorable à l'inscription sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux et sur la liste des spécialités agréées à l’usage des collectivités dans le reste de la population de l’AMM : patients éligibles à la poursuite d’un traitement de première ligne à base de platine, en l’absence de données spécifiques disponibles.

Quel progrès ?

Pas de progrès dans la prise en charge.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

Selon les recommandations européennes de l’ESMO et américaines du NCCN, les patients atteints d’un cancer pancréatique au stade métastatique ayant un score de performance ECOG 0-2 sont éligibles à une chimiothérapie systémique Le protocole FOLFIRINOX (5-FU/LV/irinotecan/oxaliplatine) ou l’association nab-paclitaxel/gemcitabine sont préconisés.

En présence de mutations BRCA 1/2 connues, les schémas thérapeutiques préférés sont FOLFIRINOX ou FOLFIRINOX modifié ou Gemcitabine + cisplatine.

Le traitement de première ligne est administré jusqu’à progression ou toxicité importante.

Place de LYNPARZA (olaparib) dans la stratégie thérapeutique :

LYNPARZA est une option de traitement d’entretien pour un nombre très limité de patients. En effet, il est destiné, au vu des données disponibles, uniquement aux patients atteints d’un adénocarcinome du pancréas métastatique avec mutation germinale des gènes BRCA1/2 sans signes de progression après au minimum 16 semaines de chimiothérapie de première ligne à base de platine et qui ne sont pas éligibles à la poursuite de la chimiothérapie contenant des sels de platine. En effet, chez les patients en cours de réponse, il est préférable de maintenir la chimiothérapie, jusqu’à progression de la pathologie ou toxicité inacceptable. En dehors de cette situation précise, le traitement par LYNPARZA n’a pas de place faute de données.


Service Médical Rendu (SMR)

Modéré

Le service médical rendu par LYNPARZA (olaparib) est modéré dans la sous population de l’AMM représentée par les patients atteints d’un adénocarcinome du pancréas métastatique avec mutation germinale des gènes BRCA1/2 sans signes de progression après au minimum 16 semaines de chimiothérapie de première ligne à base de platine et qui ne sont pas éligibles à la poursuite à la poursuite de la chimiothérapie contenant des sels de platine.

Insuffisant

Le service médical rendu par LYNPARZA (olaparib) est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale dans le reste de la population de l’AMM : patients éligibles à la poursuite d’un traitement de première ligne à base de platine, en l’absence de données spécifiques disponibles.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

V (absence)

Prenant en compte :

  • la démonstration d’un gain en médiane de survie sans progression (critère de jugement principal) de +3,6 mois en faveur du groupe olaparib par rapport au placebo (7,4 mois versus 3,8 mois (HR=0,531 ; IC95% [0,346 ; 0,815]) dans une étude randomisée en double aveugle,
  • le besoin médical insuffisamment couvert dans ce cancer au pronostic très péjoratif,

mais,

  • une absence de démonstration d’un gain en survie globale, critère secondaire hiérarchisé (médiane de survie globale entre le groupe olaparib et le groupe placebo : 18,9 mois versus 18,1 mois, HR = 0,906 ; IC95 % [0,563 ; 1,457] ; NS,
  • le choix du groupe comparateur dans l’étude : absence de traitement (placebo) à l’issue d’un nombre limité de cures de chimiothérapie en première ligne, très discutable car le traitement est en pratique poursuivi jusqu’à progression de la maladie ou intolérance,
  • le choix du critère de jugement principal (survie sans progression) dont la pertinence clinique est critiquable dans le contexte du cancer du pancréas métastatique,
  • le profil de toxicité de ce traitement donné en entretien (environ un patient sur trois (39,6%) a eu des événements indésirables de grades = 3),

la Commission considère que LYNPARZA (olaparib) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la sous population de l’AMM représentée par les patients atteints d’un adénocarcinome du pancréas métastatique avec mutation germinale des gènes BRCA1/2 sans signes de progression après au minimum 16 semaines de chimiothérapie de première ligne à base de platine et qui ne sont pas éligibles à la poursuite de la chimiothérapie contenant des sels de platine.

Sans objet

Dans le reste de la population de l’AMM, l’ASMR est sans objet.


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