Nature de la demande

Extension d'indication

Nouvelle indication.

Inscription.

Avis favorable au remboursement uniquement dans le traitement du psoriasis en plaques chronique sévère de l’enfant à partir de 6 ans et de l’adolescent, défini par :

  • un échec (réponse insuffisante, contre-indication ou intolérance) à au moins deux traitements parmi les traitements systémiques non biologiques et la photothérapie
  • et une forme étendue et/ou un retentissement psychosocial important.

Avis défavorable au remboursement dans les autres situations.

Quel progrès ?

Pas de progrès dans la prise en charge, en l’état actuel des données.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

Le traitement des formes modérées à sévères de psoriasis en plaques chez l’enfant est peu différent de celui de l’adulte, mais les traitements validés chez l’enfant sont moins nombreux.

Le traitement fait appel dans les formes résistantes aux traitements locaux, aux traitements systémiques non biologiques (rétinoïdes, ciclosporine, méthotrexate) et à la photothérapie. Seul le calcitriol a une AMM chez l’enfant parmi les analogues de la vitamine D3 et la ciclosporine et le méthotrexate ont une AMM uniquement chez l’adulte. La toxicité de ces traitements limite leur utilisation dans le temps et la photothérapie est déconseillée chez l’enfant. La prescription de l’acitrétine fait l’objet d’un plan de prévention des grossesses.

En cas d’échec à ces traitements de deuxième intention, les anti-TNF (étanercept et adalimumab) ou les anti-interleukines (l’ustekinumab ou le sécukinumab) sont utilisés. L’étanercept (ENBREL) et l’ustekinumab (STELARA) ont l’AMM dans le psoriasis en plaques chez l’enfant à partir de 6 ans et l’adalimumab (HUMIRA) à partir de 4 ans.

Ces traitements n'entraînent pas la guérison définitive de l'affection, mais permettent d’obtenir la disparition transitoire, plus ou moins complète des lésions. La stratégie thérapeutique est « rotationnelle » notamment en raison des phénomènes d’échappement.

Place du médicament

Comme les autres biothérapies disposant d’une AMM dans le psoriasis pédiatrique et comme chez l’adulte, la Commission considère que la place de COSENTYX (sécukinumab) chez l’enfant à partir de 6 ans et l’adolescent, se situe en deuxième intention uniquement dans le traitement du psoriasis en plaques chronique sévère, défini par :

  • un échec (réponse insuffisante, contre-indication ou intolérance) à au moins deux traitements parmi les traitements systémiques non biologiques et la photothérapie
  • et une forme étendue et/ou un retentissement psychosocial important.

En dehors de ces situations, il n’a pas de place dans la prise en charge.

Recommandations particulières

Compte tenu du risque de réactions d’hypersensibilité avec le sécukinumab administré par voie sous-cutanée (voir rubrique 4.4 du RCP) mais aussi avec les autres traitements biologiques, la Commission de la Transparence conseille que la 1ère injection sous-cutanée de ce médicament soit réalisée dans une structure de soins adaptée.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par COSENTYX 150 mg (sécukinumab), solution injectable en seringue préremplie ou stylo prérempli et poudre pour solution injectable, est important uniquement dans le traitement du psoriasis en plaques chronique sévère de l’enfant à partir de 6 ans et de l’adolescent, défini par :

  • un échec (réponse insuffisante, contre-indication ou intolérance) à au moins deux traitements parmi les traitements systémiques non biologiques et la photothérapie
  • et une forme étendue et/ou un retentissement psychosocial important.
Insuffisant

Dans les autres formes, le service médical rendu est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

V (absence)

Compte tenu :

  • de la démonstration, dans une étude de phase III, randomisée, en double aveugle, de la supériorité du sécukinumab par rapport au placebo avec une différence cliniquement pertinente à la semaine 12 en termes de réponse PASI 75 (différence absolue de l’ordre de 65 % quelle que soit la dose) et IGA mod 2011 = 0 ou 1 (différence absolue de l’ordre 64 % pour le groupe faible dose et de 56 % pour le groupe forte dose) (co-critères de jugements principaux),
  • du profil de tolérance à court terme globalement similaire à celui observé chez l’adulte,

mais tenant compte :

  • des données uniquement exploratoires versus ENBREL (étanercept) et de l’absence de comparaison aux autres alternatives disponibles, HUMIRA (adalimumab) et STELARA (ustekinumab),
  • des incertitudes sur la tolérance à long terme compte tenu du recul limité à 52 semaines,

la Commission de la Transparence considère que la spécialité COSENTYX 150 mg (sécukinumab), solution injectable en seringue préremplie et en stylo prérempli et poudre pour solution injectable, n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge du psoriasis en plaques chronique sévère de l’enfant à partir de 6 ans et de l’adolescent.


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