Pertinence de l’imagerie en cas de gonalgie chez l’adulte

Outil d'amélioration des pratiques professionnelles - Mis en ligne le 27 juin 2022 - Mis à jour le 21 sept. 2023
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Contexte

La gonalgie est un symptôme fréquent dans la population générale. En dehors des traumatismes, l’arthrose est la cause la plus fréquente chez l’adulte après 40-50 ans. D’autres pathologies peuvent être en cause, d’origine infectieuse, tumorale, rhumatismale (rhumatisme inflammatoire ou microcristallin), microtraumatique (fractures sous-chondrales) ; il peut également s’agir de douleurs projetées (hanche, rachis lombaire) ou de douleurs d’origine neurovasculaire.

Après un traumatisme du genou, la gonalgie est quasi systématique. Les traumatismes sont à l’origine le plus souvent de lésions ménisco-ligamentaires, plus rarement de fractures ou luxations. Le diagnostic d’une gonalgie est avant tout clinique. Les indications de l’imagerie dépendent des hypothèses formulées à l’issue de l’examen clinique.

La HAS et le Conseil national professionnel de radiologie et imagerie médicale (G4) ont produit :

  • 2 fiches sur la pertinence de l’imagerie en cas de gonalgie non traumatique ou après un traumatisme du genou chez l’adulte. Elles sont principalement destinées aux médecins généralistes et urgentistes. Ces fiches proposent un algorithme concernant la place de l’imagerie dans l’exploration d’une gonalgie non traumatique et après un traumatisme du genou chez l’adulte. Elles précisent les indications de l’imagerie, le type d’imagerie à réaliser en 1re et 2ème intention ainsi que les principaux éléments de dialogue avec les patients. Elles rappellent également les grands principes d’un examen clinique du genou.
  • 1 document d'information destiné aux patients sur l'imagerie en cas de douleur au genou.

 

Pertinence de l’imagerie dans la stratégie d’exploration d’une gonalgie non traumatique chez l’adulte

Ce qu’il faut améliorer dans la pratique

  • Réaliser un interrogatoire et un examen clinique complet avant toute imagerie du genou.
  • Réaliser des radiographies en 1re intention.
  • Ne pas réaliser d’IRM en 1re intention.
  • Ne pas répéter une imagerie en cas de nouvel épisode de gonalgie chez un patient ayant une pathologie connue et une symptomatologie habituelle.

 

 

 

Pertinence de l’imagerie dans la stratégie d’exploration d’une gonalgie après un traumatisme du genou chez l’adulte

Ce qu’il faut améliorer dans la pratique

  • Recourir à la règle d’Ottawa.
  • Réaliser des radiographies en 1re intention si une imagerie est indiquée.
  • Ne pas réaliser d’IRM en 1re intention.

 

 

État des pratiques

Pour appuyer les messages clés des fiches pertinence sur l’imagerie dans la stratégie d’exploration d’une gonalgie, la HAS et le Conseil national professionnel de radiologie et imagerie médicale (G4) ont mené une étude sur le recours à l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) du membre inférieur (MI) à partir du système national des données de santé (SNDS).

Cette étude recense environ 780 000 patients ayant eu une IRM du MI sur le second semestre 2021. Elle fait le constat que l’IRM du MI – et a fortiori du genou – est souvent réalisée en première intention : la moitié des patients n’a pas de radiographie du membre inférieur (bassin, articulation coxofémorale, cuisse, jambe, genou, cheville ou pied) et plus de deux tiers n’ont pas de radiographie du genou. Même si les résultats de cette étude doivent être nuancés au regard des données disponibles et des approximations réalisées, ils incitent en particulier à poursuivre la diffusion des recommandations sur la pertinence de l’imagerie en cas de gonalgie.

La HAS et le G4 proposent donc une fiche sur l’état des pratiques incluant les principaux résultats de cette étude ainsi qu’un rappel des messages pertinence. L’ensemble des résultats de cette étude est  disponible dans le rapport ; les programmes de traitement et d’analyse des données du SNDS sont mis à disposition sur cette page.

Fiche état des pratiques

 

Retenir l'essentiel

 

 

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