Nature de la demande

Réévaluation SMR et ASMR

Réévaluation à la demande du laboratoire.

 

L'essentiel

Avis favorable au maintien du remboursement « en association au bévacizumab pour le traitement d’entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial avancé (stades FIGO III et IV) de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif et qui sont en réponse partielle ou complète à une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine au bévacizumab et dont le cancer est associé à un statut positif de la déficience en recombinaison homologue (HRD), défini par une mutation des gènes BRCA1/2 et/ou une instabilité génomique ».

 

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique par rapport au bévacizumab en monothérapie.

 

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

LYNPARZA (olaparib), en association au bévacizumab, est une option de traitement d’entretien de première ligne du cancer épithélial avancé (stades FIGO III et IV) de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif et qui sont en réponse partielle ou complète à une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine au bévacizumab et dont le cancer est associé à un statut positif de la déficience en recombinaison homologue, défini par une mutation des gènes BRCA1/2 et/ou une instabilité génomique.

Chez les patientes ayant une mutation BRCA 1/2 et/ou une instabilité génomique (HRD+), la Commission considère qu’il n’existe actuellement aucune donnée de qualité méthodologique robuste permettant de hiérarchiser les options de 1ère ligne que sont :

  • La chimiothérapie de 1ère ligne suivie par un traitement d’entretien par l’olaparib en monothérapie (mutation BRCA 1/2) ;
  • La chimiothérapie de 1ère ligne associée au bévacizumab suivie par un traitement d’entretien associant l’olaparib au bévacizumab (mutation BRCA 1/2 et/ou instabilité génomique) ;
  • La chimiothérapie de 1ère ligne suivie par un traitement d’entretien par le niraparib en monothérapie.

Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par LYNPARZA (olaparib), en association au bévacizumab, reste important dans l’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

III (modéré)

Compte tenu :

  • des résultats issus d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle ;
  • ayant mis en évidence la supériorité de l’association olaparib + bévacizumab par rapport au placebo + bévacizumab, en termes de :
    • survie sans progression évaluée par l’investigateur : HR=0,33 [IC95% : 0,25-0,45], avec une médiane de survie sans progression de 37,2 mois [IC95% : 36,0-NE] dans le groupe olaparib + bévacizumab versus 17,7 mois [IC95% : 15,8-19,9] dans le groupe placebo + bévacizumab, soit une estimation ponctuelle de la différence absolue de 19,5 mois ;
    • survie globale : HR=0,62 [IC95% : 0,45-0,85], avec une médiane de survie globale de 75,2 mois [IC95% : 73,3-NA] dans le groupe olaparib + bévacizumab versus 57,3 mois [IC95% : 51,6-NA] dans le groupe placebo + bévacizumab, soit une estimation ponctuelle de la différence absolue de 17,9 mois ;
  • dans des analyses en sous-groupes réalisées chez les patientes avec un statut HRD+ pour lesquelles les tests d’interaction entre l’effet du traitement et le statut HRD étaient significatifs, traduisant un effet différent de l’olaparib + bévacizumab sur la survie sans progression et la survie globale selon le statut HRD.

et malgré :

  • l’absence de stratification de la randomisation sur le statut HRD, pouvant entraîner un biais de confusion dans ces estimations ;
  • la persistance de certaines limites soulignées dans l’avis initial, tel que le surcroît de toxicité, la survenue de syndromes myélodysplasiques/leucémies aiguës myéloïdes, et l’absence de conclusion formelle pouvant être tirée des résultats de qualité de vie ;

la Commission considère que LYNPARZA (olaparib) en association au bévacizumab apporte une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III) par au bévacizumab en monothérapie dans le traitement d’entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial avancé (stades FIGO III et IV) de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif et qui sont en réponse partielle ou complète à une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine au bévacizumab et dont le cancer est associé à un statut positif de la déficience en recombinaison homologue (HRD), défini par une mutation des gènes BRCA 1/2 et/ou une instabilité génomique.


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