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L'essentiel

Avis favorable au remboursement uniquement dans le traitement des adultes atteints d’une néphropathie à immunoglobulines A primitive (N-IgA) ayant une protéinurie ≥ 1,0 g/jour (ou un rapport protéinurie/créatininurie ≥ 0,75 g/g) après réponse insuffisante au traitement standard optimisé par IEC ou ARA II.

Avis défavorable au remboursement dans les autres situations cliniques couvertes par l’indication AMM.

 

Quel progrès ?

Pas de progrès dans la prise en charge.

 

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

Dans le périmètre du remboursement :

Chez les adultes atteints de N-IgA primitive avec protéinurie ≥ 1,0 g/j (ou un rapport protéinurie/créatininurie ≥ 0,75 g/g), FILSPARI (sparsentan) est un traitement de 2e intention, en monothérapie, après réponse insuffisante, au traitement standard optimisé par IEC ou ARA II.

On ne dispose pas, à ce jour, de données comparatives permettant de situer la place du sparsentan par rapport à la dapagliflozine (inhibiteur du SGLT-2), dont le développement dans cette indication est concomitant à celui du sparsentan. Il convient de noter que des données comparant le sparsentan à l’association sparsentan + inhibiteur du SGLT-2 sont attendues.

La Commission rappelle que conformément au RCP, l’administration du sparsentan n’est pas recommandée en cas d’insuffisance rénale sévère (MRC de stade 4 ; DFGe < 30 mL/min/1,73 m2) et en cas d’insuffisance hépatique sévère (ne pas instaurer de traitement par sparsentan chez les patients présentant des taux d’ASAT/ALAT > 2 × LSN). La grossesse et l’administration concomitante d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II), d’antagonistes des récepteurs de l’endothéline (ARE) ou d’inhibiteurs de la rénine sont des contre-indications du sparsentan. Voir le RCP pour les autres interactions médicamenteuses.

 

Dans le périmètre inclus dans l’AMM mais non retenu pour le remboursement :

En l’absence de données, FILSPARI (sparsentan) n’a place de place chez les patients naïfs de traitement standard.

 

Recommandations partciulières

La Commission recommande le statut de médicament d’exception.


Service Médical Rendu (SMR)

Faible

Le service médical rendu par FILSPARI 200 mg et 400 mg, comprimé pelliculé, est faible, en monothérapie, dans le traitement des adultes atteints d’une néphropathie à immunoglobulines A primitive (N-IgA), ayant une protéinurie ≥ 1,0 g/jour (ou un rapport protéinurie/créatininurie ≥ 0,75 g/g) après réponse insuffisante au traitement standard optimisé par IEC ou ARA II.

Insuffisant

Le service médical rendu par FILSPARI 200 mg et 400 mg, comprimé pelliculé, est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale au regard des alternatives disponibles dans les autres situations cliniques couvertes par l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

V (absence)

Compte tenu :

  • du besoin médical partiellement couvert chez les patients atteints de néphropathie à IgA primitive ayant une protéinurie ≥ 1,0 g/jour (ou un rapport protéinurie/créatininurie ≥ 0,75 g/g) ;
  • des résultats de l’étude de phase III PROTECT, randomisée, en double-aveugle, réalisée chez des adultes atteints de néphropathie à IgA primitive ayant une protéinurie ≥ 1,0 g/jour malgré un traitement optimisé par IEC et/ou ARA II, qui ont montré la supériorité du sparsentan par rapport à l’irbésartan sur le critère de jugement principal évaluant le rapport protéinurie/créatininurie (RPCU), avec une quantifié d’effet cliniquement pertinente (variation de -40,77 % dans le groupe sparsentan versus -15,05 % dans le groupe irbésartan, p < 0,001) ;

mais prenant en compte :

  • les résultats hétérogènes observés sur les critères de jugement secondaires, avec contrôle du risque alpha, évaluant la variation du DFGe sur différentes périodes et montrant une différence significative, mais peu cliniquement pertinente (différence de 1,1 mL/min/1,73 m2), uniquement sur la pente chronique annualisée de la variation du DFGe entre les semaines 6 et 110 (ne prenant pas en compte les effets hémodynamiques initiaux liés à la mise sous traitement), alors que la variation du DFGe est le critère biologique le plus pertinent pour évaluer la fonction rénale ;
  • l’absence de données à long terme sur le recours à la dialyse ou la transplantation rénale pour confirmer l’efficacité du sparsentan sur le déclin de la fonction rénale en l’absence de démonstration claire sur la variation du DFGe ;
  • l’absence d’impact démontré sur la qualité de vie ;
  • l’absence de données chez les patients naïfs de traitement standard ;
  • l’absence de données comparatives permettant de situer la place du sparsentan par rapport à un inhibiteur du SGLT-2 (dapagliflozine) en raison d’un développement concomitant dans cette indication (des données comparant le sparsentan à l’association du sparsentan à un inhibiteur du SGLT-2 sont attendues) ;
  • le profil de tolérance du sparsentan comparable à celui de l’irbésartan, mais comportant notamment des risques hépatiques et rénaux qui nécessitent une surveillance particulière au cours du traitement et ne permettent pas de recommander le sparsentan dans les formes sévères d’insuffisance rénale et hépatique ;
  • les incertitudes sur la tolérance du sparsentan chez l’insuffisant cardiaque, l’insuffisant hépatique sévère, après transplantation rénale et durant l’allaitement et sa contre-indication au cours de la grossesse ;
  • les nombreuses interactions médicamenteuses limitant son utilisation notamment avec les d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II), les antagonistes des récepteurs de l’endothéline (ARE) et les inhibiteurs de la rénine (contre-indication) ;

la Commission considère que FILSPARI 200 mg et 400 mg, comprimé pelliculé, n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie thérapeutique actuelle de la néphropathie à IgA primitive de l’adulte ayant une protéinurie ≥ 1,0 g/jour (ou un rapport protéinurie/créatininurie ≥ 0,75 g/g), qui comprend les comparateurs pertinents (IEC, ARA II, inhibiteur du SGLT-2).


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