Reconstruction mammaire : la HAS récompensée pour ses travaux sur l’aide à une prise de décision médicale partagée entre les professionnels de santé et leur patiente

Web page - Posted on Dec 09 2024

Après une quatrième place en 2020, la Haute Autorité de santé (HAS) monte pour la première fois sur le podium du prix David Hailey en obtenant la 3e place pour l’impact de l’évaluation des techniques de reconstruction mammaire et pour son outil d’aide à la prise de décision partagée « Reconstruction mammaire : de la réflexion à la décision ».

Ce prix, qui récompense chaque année depuis 2015 les meilleures histoires d’impact d’une évaluation de technologie de santé, est décerné par l'International Network of Agencies for Health Technology Assessment (INAHTA), un réseau international qui relie les agences d’évaluation des technologies de santé de 33 pays. Son objectif est de faciliter la coopération et le partage d'informations pour améliorer les décisions de santé publique.

Ce projet a eu un impact dans quatre domaines principaux :

  • les pratiques professionnelles : l’évaluation, portant au total sur dix méthodes de reconstruction mammaire, a conclu que six d’entre elles devaient être ajoutées dans le panier des soins remboursables, tandis que quatre autres techniques ne devaient pas ou plus être proposées ou incluses dans le panier de soin ;
  • l’accessibilité financière : cinq techniques supplémentaires sont désormais remboursées et la communication a apporté aux femmes plus d’informations et de transparence quant aux coûts supplémentaires et leur reste à charge ;
  • l’information des femmes concernées et plus largement du grand public : plus de 15 000 visites en un an de la plateforme d’aide à la décision, 32 articles de presse, un webinaire avec l'association de patients et deux invitations à des réunions publiques ;
  • les représentations sociales sur la « reconstruction mammaire » : les femmes peuvent demander, sans être jugées, un buste plat esthétique et confortable plutôt qu'une reconstruction en volume. Ce point est essentiel, car seulement 30% des Françaises ayant eu une mastectomie procèdent à une reconstruction mammaire en volume.

 

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