TIXTAR (rifaximine) - Encéphalopathie hépatique
Reason for request
Réévaluation à la demande de la CT / sur saisine ministérielle
L'essentiel
Avis favorable au maintien du remboursement uniquement dans « la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique récidivante (avec au moins 2 antécédents d’encéphalopathie hépatique) et après élimination des facteurs déclenchants ».
Avis défavorable au remboursement dans les autres situations.
Quel progrès ?
Un progrès thérapeutique dans la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique récidivante (avec au moins 2 antécédents d’encéphalopathie hépatique) et après élimination des facteurs déclenchants.
Pas de progrès dans les autres situations.
Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?
La prise en charge de l’encéphalopathie hépatique (EH) repose dans tous les cas sur l’identification et la correction des facteurs déclenchants (infection, hémorragie digestive, consommation excessive de protéines, insuffisance rénale, déshydratation, troubles hydro-électrolytiques ou encore certains médicaments).
Pour l’EHC, le traitement préventif repose principalement sur l’utilisation de disaccharides non absorbables, lactulose (DUPHALAC) ou lactitol (IMPORTAL), per os ou en lavement, qui ont pour but de diminuer l’ammoniémie, et la mise en place d’un régime hypoprotidique. Lorsque l’encéphalopathie est sévère (coma), une hospitalisation en réanimation et une ventilation artificielle peuvent s’avérer nécessaire. Enfin, la transplantation hépatique peut être nécessaire en cas d’encéphalopathie hépatique chronique réfractaire et/ou récurrente mais elle ne peut être réalisée que chez une minorité de malades.
Place de TIXTAR (rifaximine) dans la stratégie thérapeutique :
En se fondant sur les données cliniques disponibles, la rifaximine est recommandée en prévention des rechutes d’épisodes d’EHC, chez les patients adultes avec au moins 2 antécédents d’EH, après avoir éliminé les facteurs déclenchants, où elle est principalement utilisée en association avec un disaccharide non absorbable (lactulose notamment).
Recommandations particulières
Au regard des spécificités du produit et afin de garantir un bon usage de TIXTAR (rifaximine), la Commission recommande que la prescription soit limitée aux médecins internistes et aux hépato-gastro-entérologues.
Dans les autres situations, à ce jour, la rifaximine n’a pas de place dans la stratégie thérapeutique.
Le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et le Plan de Gestion des Risques (PGR) doivent être respectés. L’usage de ce médicament chez la femme enceinte ou allaitante doit respecter le RCP (http://lecrat.fr/).
Clinical Benefit
Substantial |
Le service médical rendu par TIXTAR (rifaximine) reste important uniquement dans la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique récidivante (avec au moins 2 antécédents d’encéphalopathie hépatique) et après élimination des facteurs déclenchants. |
Insufficient |
Le service médical rendu reste insuffisant pour justifier sa prise en charge par la solidarité nationale dans les autres situations. |
Clinical Added Value
minor |
Compte tenu :
et malgré :
l’appréciation précédente de la Commission n’est pas modifiée : la Commission considère que TIXTAR (rifaximine) apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) dans la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique récidivante (c’est-à-dire avec au moins 2 antécédents d’encéphalopathie hépatique et après élimination des facteurs déclenchants). |
Not applicable |
Dans les autres situations : Sans objet. |