Nature de la demande

Réévaluation SMR

Réévaluation à la demande du laboratoire

 

L'essentiel

Avis favorable au remboursement dans le traitement de l’infection par le VIH-1 uniquement chez l’adulte et l’adolescent âgé de plus de 12 ans et pesant au moins 40 kg :

  • naïfs de traitement, ayant plus de 200 CD4/mm3, une charge virale (CV) inférieure à 500 000 copies/mL et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules ;
  • pré-traités, ayant de façon stable une CV < 50 copies/mL depuis au moins un an, plus de 350 CD4/mm3 et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules.

Avis défavorable au remboursement dans les autres situations couvertes par l’indication AMM.

 

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique dans la prise en charge des patients infectés par le VIH-1, à partir de l’âge de 12 ans, naïfs de traitement, ayant plus de 200 CD4/mm3, une CV < 500 000 copies/mL et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules.

Pas de progrès dans la prise en charge des patients infectés par le VIH-1, pré-traités et virologiquement contrôlés, par rapport à la spécialité JULUCA. 

 

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

Dans le périmètre du remboursement :

Dans son dernier avis3, la Commission considérait que lorsque la bithérapie est envisagée, compte tenu des données limitées chez les patients ayant un taux de CD4 bas à l’inclusion et chez ceux ayant une charge virale élevée, sous population dans laquelle la réponse semble moindre avec la bithérapie qu’avec la trithérapie conventionnelle, la Commission considère que la bithérapie DOVATO (dolutégravir/lamivudine) est une option thérapeutique uniquement chez les patients (à partir de l’âge de 12 ans et pesant plus de 40 kg) :

  • naïfs de traitement, ayant plus de 200 CD4/mm3, une CV < 100 000 copies/mL et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules,
  • pré-traités, ayant de façon stable une CV < 50 copies/mL depuis au moins un an, plus de 350 CD4/mm3 et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules.

Selon les dernières recommandations HAS du 29 août 20247, les combinaisons d’antirétroviraux à choisir en première intention en cas d’infection à VIH-1 sont décrites dans le Tableau 1 plus haut.

Ces recommandations préconisent l’utilisation de l’association dolutégravir/lamivudine dans la prise des patients naïfs en première intention. Toutefois, ces dernières stipulent que cette bithérapie :

  • est non recommandée en cas d’infection chronique par le VHB (Ag HBs + et/ou ADN VHB détectable), ou de contact antérieur avec le VHB (Ac anti-HBc +) et de risque élevé de réactivation,
  • est non recommandée si lymphocytes T CD4 <200/μL (taux d’échec virologique plus important),
  • qu’il existe peu de données si ARN VIH plasmatique > 500 000 copies/mL.

 

Dans le périmètre inclus dans l’AMM mais non retenu pour le remboursement :

En l’absence d’AMM et de données, la DOVATO (dolutégravir/lamivudine) n’a pas de place dans la stratégie thérapeutique actuelle des patients en échec virologique et des patients dont le virus est résistant aux inhibiteurs de l’intégrase et ou aux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse.

 

Recommandations particulières

Le patient doit être informé d’une possible prise de poids engendrée par le dolutégravir, soulignée par les associations de patients. En effet, une prise de poids plus importante a été constatée chez les patients traités par DOVATO dans les essais GEMINI 1 et GEMINI 2 par rapport à ceux recevant la trithérapie (3,13 kg versus 2,10 kg, soit une différence de 1,03 kg à 96 semaines).


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par DOVATO (dolutégravir/lamivudine) est important uniquement chez l’adulte et l’adolescent âgé de plus de 12 ans et pesant au moins 40 kg :

  • naïfs de traitement, ayant plus de 200 CD4/mm3, une charge virale (CV) inférieure à 500 000 copies/mL et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules,
  • pré-traités, ayant de façon stable une CV < 50 copies/mL depuis au moins un an, plus de 350 CD4/mm3 et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules.
Insuffisant

Le service médical rendu est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale dans les autres populations de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

IV (mineur)

L’actualisation du périmètre de remboursement au regard des données de suivi à long terme des études GEMINI 1 et 2, et en cohérence avec les recommandations de la HAS en vigueur, n’est pas de nature à modifier le niveau d’amélioration du service médical rendu de DOVATO (dolutégravir/lamivudine) selon l’avis du 8 janvier 2020 : ASMR IV dans la prise en charge des patients infectés par le VIH-1, à partir de l’âge de 12 ans, naïfs de traitement, ayant plus de 200 CD4/mm3, une CV < 500 000 copies/mL et sans résistance connue ou suspectée vis-à-vis de l’une des deux molécules,

V (absence)

L’actualisation du périmètre de remboursement au regard des données de suivi à long terme des études GEMINI 1 et 2, et en cohérence avec les recommandations de la HAS en vigueur, n’est pas de nature à modifier le niveau d’amélioration du service médical rendu de DOVATO (dolutégravir/lamivudine) selon l’avis du 8 janvier 2020 : ASMR V dans la prise en charge des patients infectés par le VIH-1, pré-traités et virologiquement contrôlés, par rapport à la spécialité JULUCA.


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