JEMPERLI (dostarlimab) - Cancer de l'endomètre
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L'essentiel
Avis favorable au remboursement dans l’indication : « JEMPERLI est indiqué en association avec le carboplatine et le paclitaxel pour le traitement de première ligne des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre (CE) avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant et candidates à un traitement systémique. »
Quel progrès ?
Un progrès thérapeutique de JEMPERLI (dostarlimab) en association avec le carboplatine et le paclitaxel en phase d’induction, suivi par un traitement d’entretien par JEMPERLI (dostarlimab) en monothérapie par rapport à l’association de carboplatine et paclitaxel dans le traitement des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre (CE) avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant, avec un statut tumoral dMMR/MSI-H.
Pas de progrès de JEMPERLI (dostarlimab) en association avec le carboplatine et le paclitaxel en phase d’induction, suivi par un traitement d’entretien par JEMPERLI (dostarlimab) en monothérapie par rapport à l’association de carboplatine et paclitaxel dans le traitement des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre (CE) avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant, avec un statut tumoral pMMR/MSS ou dont le statut au regard de cette déficience n’est pas connu.
Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?
Jusqu’à la prise en compte des résultats des études pivotales RUBY (dostarlimab) DUO-E (durvalumab ± olaparib) et KEYNOTE-868 (pembrolizumab), la stratégie thérapeutique du traitement du cancer de l’endomètre avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant, chez les patientes qui sont candidates à un traitement systémique reposait sur une chimiothérapie à base de paclitaxel et carboplatine.
La spécialité IMFINZI (durvalumab) en monothérapie constitue une alternative thérapeutique dans la sous-population des patientes ayant un statut tumoral dMMR/MSI-H, tandis que l’association IMFINZI (durvalumab) + LYNPARZA (olaparib) constitue une alternative dans la population des patientes ayant un statut tumoral pMMR/MSS. Il est à noter que le pembrolizumab s’est récemment vu octroyer une AMM dans le même périmètre d’indication, indépendamment du statut MMR susmentionné.
Ainsi, dans l’indication susmentionnée :
- Statut tumoral dMMR/MSI-H : JEMPERLI (dostarlimab) en association avec le carboplatine et le paclitaxel en phase d’induction, suivi par un traitement d’entretien par JEMPERLI (dostarlimab) en monothérapie est un traitement de première ligne.
- Statut tumoral pMMR/MSS ou dont le statut au regard de cette déficience n’est pas connu : JEMPERLI (dostarlimab) en association avec le carboplatine et le paclitaxel en phase d’induction, suivi par un traitement d’entretien par JEMPERLI (dostarlimab) en monothérapie est une option de traitement.
Au demeurant, il n’existe pas de données robustes permettant de comparer, tant en termes d’efficacité que de tolérance, JEMPERLI (dostarlimab) à l’association IMFINZI (durvalumab) - LYNPARZA (olaparib), à IMFINZI (durvalumab) ainsi qu’à KEYTRUDA (pembrolizumab).
Par conséquent, le choix du traitement en première ligne prendra en compte le niveau de preuve de chaque molécule, son profil de tolérance, et les caractéristiques des patientes.
Clinical Benefit
Substantial |
Le service médical rendu par JEMPERLI 500 mg (dostarlimab), solution à diluer pour perfusion, est important dans l’indication de l’AMM. |
Clinical Added Value
moderate |
Compte tenu de :
et ce malgré :
la Commission considère que JEMPERLI (dostarlimab) en association avec le carboplatine et le paclitaxel en phase d’induction, suivi par un traitement d’entretien par JEMPERLI (dostarlimab) en monothérapie apporte une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III) par rapport à l’association de carboplatine et paclitaxel dans le traitement des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre (CE) avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant, avec un statut tumoral dMMR/MSI-H. |
no clinical added value |
Compte tenu de :
mais prenant en compte :
la Commission considère que JEMPERLI 500 mg (dostarlimab) en association avec le carboplatine et le paclitaxel en phase d’induction, suivi par un traitement d’entretien par JEMPERLI (dostarlimab) en monothérapie, n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à l’association de carboplatine et paclitaxel dans le traitement des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre (CE) avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant, avec un statut tumoral pMMR/MSS ou dont le statut au regard de cette déficience n’est pas connu. |
Avis économique
Ce produit a fait l'objet d'un avis économique rendu par la Commission d'évaluation économique et de santé publique le 01/07/2025. L’avis économique porte sur une indication superposable à celle demandée au remboursement, à savoir la prise en charge des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre (CE) avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant, et candidates à un traitement systémique.
La présente analyse économique ne permet pas d’estimer l’efficience du dostarlimab en association au carboplatine et au paclitaxel dans la population concernée par l’extension d’indication, en l’absence d’une analyse distinguant les patientes pMMR et dMM/MSI-H et intégrant les comparateurs cliniquement pertinents dans la prise en charge actuelle.
Sous les hypothèses retenues par l’industriel, dostarlimab en association au carboplatine et au paclitaxel dans l’indication, est associé à un RDCR de 150 697 €/QALY versus la chimiothérapie à base de carboplatine et de paclitaxel sur un horizon temporel de 15 ans.
L’impact budgétaire associé à l’introduction du dostarlimab en association au carboplatine et au paclitaxel est associée à une augmentation des dépenses d’environ 429 millions d’euros cumulés sur 3 ans par rapport à la chimiothérapie seule. Cet impact budgétaire est porté essentiellement par les dépenses liées à l’acquisition des traitements, soit une augmentation de 63% des dépenses de l’assurance maladie, pour une population cible de 14 540 patients cumulés sur 3 ans. Le montant de l’impact budgétaire est susceptible d’être surestimé, compte de tenu de l’exclusion des immunothérapies en association.
> JEMPERLI - avis économique (pdf)