Dépistage systématique du cytomégalovirus au premier trimestre de grossesse : prise en charge et suivi - Note de cadrage

Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 24 nov. 2025

Contexte

La Haute Autorité de santé a été saisie par la Direction générale de la santé (DGS) pour élaborer des recommandations de bonnes pratiques et des supports d’information suite au dépistage systématique du cytomégalovirus (CMV) au 1er trimestre de la grossesse chez les femmes enceintes dont le statut sérologique antérieur est inconnu ou négatif.

Cette saisine fait suite à l’avis favorable de la Haute Autorité de santé du 5 juin 2025 à ce dépistage systématique en expérimentation sur 3 ans. Elle s’inscrit dans le champ de l’article 44 de la loi N°2023-1250 du 26 décembre 2023 de financement de la Sécurité sociale pour 2024 qui précise que « l’Etat peut mettre en place, après avis de la Haute Autorité de santé (HAS), un programme de dépistage du cytomégalovirus (CMV) de façon systématique chez la femme enceinte ».

Enjeux

Le CMV congénital constitue une cause majeure de morbidité fœtale et néonatale.

Les enjeux sont de limiter les infections ou réinfections maternelles, assurer une détection précoce des patientes infectées, harmoniser les pratiques médicales et sensibiliser les patientes afin de leur permettre de faire des choix éclairés.

Objectifs

  • Prévention primaire : Promouvoir les mesures d’hygiène essentielles pendant la grossesse afin de réduire le risque d’infection.
  • Prise en charge définie : Établir un protocole clair en cas de dépistage positif et encadrer les indications d’imagerie pour garantir une approche homogène.
  • Équité d’accès : Assurer à toutes les patientes, sur l’ensemble du territoire, une prise en charge équitable et de qualité.
  • Information : Mettre à disposition des outils d’aide à la décision simples, clairs et accessibles pour permettre des choix éclairés.

L'évaluation des tests à réaliser fera l’objet de travaux dédiés.

Cibles

Cette recommandation de bonne pratique concerne plus particulièrement les médecins généralistes, les sages-femmes, les gynécologues obstétriciens et médicaux, les biologistes, les échographistes, ainsi que les femmes enceintes, les couples, l’entourage familial proche.