Développement professionnel continu
Bien sûr, nous sommes tous persuadés de bien faire, de nous former régulièrement, d’améliorer nos connaissances, d’avoir de bonnes pratiques, bref de faire de la formation médicale continue (FMC), de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et du développement professionnel continu (DPC) tous les jours, même sans le savoir… ! Quoi de plus naturel après tout qu’une « démarche qualité » des pratiques médicales : c’est une obligation déontologique pour tout médecin, car nous devons donner à nos patients le meilleur de nos connaissances. Nous devons aussi le faire dans un cadre sociétal dont les contraintes économiques sont de plus en plus prégnantes, alors même que les progrès de la science et des techniques sont incitatrices de dépenses croissantes…
Le DPC a donc naturellement toute sa place dans notre pratique médicale quotidienne et la communauté rhumatologique s’est organisée pour le mettre en œuvre dans les meilleures conditions possibles pour tous.
Pour réussir, le dispositif doit être simple et souple, acceptable et accepté par tous. Il doit reposer sur des principes simples d’auto-évaluation, de responsabilisation individuelle, de gestion facile grâce à un système d’information souple et efficace. Le Collège français des médecins rhumatologues (CFMR) a été créé en 2006, rassemblant l’ensemble des composantes de la rhumatologie française, pour répondre à l’appel d’offre de la HAS pour l’agrément d’organismes d’EPP. L’évolution vers le DPC a été largement accompagnée par la rénovation de la Fédération des spécialités médicales (FSM), devenue la structure fédérative des conseils nationaux professionnels des différentes spécialités. Le CFMR s’est résolument engagé aux côtés de la FSM pour la mise en place du nouveau dispositif de DPC. Le DPC n’est ni plus ni moins qu’une synthèse – que tous veulent harmonieuse – de la formation et de l’évaluation : DPC = FMC + EPP, en quelque sorte ! Ce dispositif fonctionnera grâce à des outils simples, validés par la HAS. L’interaction de la FSM (plus particulièrement de son comité DPC) avec la HAS est très étroite pour définir les méthodes validées de DPC.
Ce travail préparatoire étant maintenant quasiment terminé, nous sommes dans les « starting-blocks », prêts à démarrer, j’allais dire à foncer, dès que le « top départ » des décrets d’application de la loi HPST sur ce dispositif seront officiellement publiés. Cela ne devrait plus tarder, il faut que cela arrive rapidement…
Décembre 2011
Pr Philippe Orcel - Service rhumatologie - Hôpital Lariboisière – Paris
Déclaration d'intérêts
Consultez la déclaration publique d'intérêts du Pr Philippe Orcel
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